A quelques jours de la rentrée des classes fixée pour le 02 septembre 2024, de milliers de familles déplacées ayants fuit les atrocités des groupes armés dans plusieurs localités et villages de la région de Djugu risquent d’être contraints à partager les salles de classe avec les élèves dans plusieurs écoles de Mungbwalu.

Le coordonnateur adjoint de la société civile de Mungbwalu, monsieur Chérubin Nkuku Ndilawa qui a présenté cette crainte ce mardi 27 Août, dit ne pas connaître si où iront ses déplacés non assistés ni par le gouvernement congolais, moins encore les humanitaires.

“Nous avons des déplacés qui vivent dans des salles des classes qui leurs servent d’abris et d’autres sont au niveau de centre des jeunes des Mungbwalu. On se pose la question, où se rendront ces vulnérables qui n’ont pas des familles ou moyens pour se payer une location ici à Mungbwalu? Et maintenant, ils seront contrés d’être délogés alors qu’ils ne sont pas assistés et sont démunis” s’inquiète Chérubin Nkuku Ndilawa.

Ce dernier interpelle cependant les organisations humanitaires sur ce qu’il qualifie de “partialité” dans leurs interventions en territoire de Djugu. Pour lui, Mungbwalu est accessible jusqu’ici.

” Nous sommes entrain de plaider aux organisateurs humanitaires qui interviennent en Djugu et disons que Djugu n’est pas seulement Fataki, Bule, Kpandroma. Mungbwalu fait aussi partie de Djugu. Autrefois, on nous disait que Mungbwalu n’est pas accessible, cette fois-ci, la route est fréquentable. Pourquoi l’intervention humanitaire doit-elle être partiale? On prend une partie de Djugu et l’autre n’est pas concernée, est-ce que, c’est le gouvernement congolais qui dit qu’à Mungbwalu il n’y a pas des êtres humains qui doivent bénéficier de l’assistance où c’est une politique humanitaire que les autres doivent être marginalisés? “

Et d’ajouter:

“Nous plaidons aussi auprès des organisations qui interviennent dans le secteur de la protection des enfants qu’il y ‘a des besoins à combler de l’autre côté de Mungbwalu. Les enfants ont besoin même des kits scolaires pour soulager tant soit peu la souffrance de ces parents. Nous avons des députés que nous avons élus pour nous représenter mais fort malheureusement, en vacance parlementaire, personne n’est venue nous voir pour sentir les malheurs et écouter les désidératas de la population. Nous allons user les voies et moyens qui nous sont garantis et reconnus pourvu que nos cris d’alarme et ceux de la population puissent être écoutés par toutes les couches nécessaires qui peuvent faire quelques choses. Le grand message aux humanitaires, c’est de tourner leur caméra vers la zone minière où il y’a des gens qui ont aussi besoin d’assistance en abri tout comme en kits scolaires” a-t-il plaidé.

Mathieu Vatsos